
Parlons aujourd’hui d’un ouvrage de la superbe collection Une heure lumière des éditions Le Bélial. Depuis quelques années, ils ont mis en place un événement annuel avec la publication d’un hors série offert pour l’achat de 2 livres de leur collection. J’ai malheureusement manqué le premier mais m’attache à obtenir les hors série suivants depuis. Récemment j’ai enfin lu celui de 2020, qui contient un récit de Kij Johnson, l’autrice d’ un pont sur la brume, publié dans la même collection et qui était d’ailleurs ma première lecture de 2021. La nouvelle est précédée d’un texte qui discute de la traduction des titres de la collection.
Parlons donc de retour à n’dau, le court texte d’une grande qualité de ce hors série.
La nouvelle de Kij Johnson met en scène le clan Winden, un petit groupe de dresseurs de chiens. Ils vivent sur une planète singulière, Ping, qui ne tourne presque plus. Ainsi, l’ouest vit une nuit constante, alors que le soleil brûle les terres à Midi. Quelques souvenirs de la terre restent présents, avec par exemple certaines végétations qui y proviennent.

Sur Ping, un fléau menace, qui cible les cheveux qui se meurent sur toute la surface de planète, atteints par un mal inconnu.
Un jour, des hommes au drapeau blanc, symbole de paix, arrivent sur le camp des Winden. Ce sont des gens étranges, aux vêtements curieux et qui parlent entre eux une autre langue. Apprenant la présence de chevaux en bonne santé, ils tuent tout le clan pour s’en emparer. Tous, sauf Katia, le personnage principal, et Mara, sa nièce, qu’elle forme à soigner. Ils les emmènent donc ainsi que les cheveux du clan, persuadés qu’elles auront la capacité de soigner leur chevaux, nécessaire à leur empire qui s’étend sur de longues distances.
C’est un texte court mais efficace, qui nous plonge au cœur d’un univers singulier en seulement quelques pages. Le récit est lui, assez cruel mais aborde des thèmes importants: la nécessité de survivre, de s’adapter, d’aller de l’avant. Cette nouvelle a un aspect très agréable à lire, une ambiance particulière qui fonctionne bien et apporte beaucoup d’émotions.
Décidément je ne suis pas déçue par cette collection, qui fourmille de titres d’une très grande qualité. Je réalise que je n’ai chroniqué que deux autres ouvrages de la collection, c’est une honte ^^ . Mais pour info, vous pouvez retrouver les chroniques de L’homme qui mit fin à l’histoire de Ken Liu et Le choix de Paul McAuley.


6 réflexions au sujet de “Retour à N’Dau, hors-série Une Heure Lumière 2020”