Le monde de Rocannon est le premier roman du cycle de Hain, publié en 1966 aux usa. C’est aussi le premier roman de Ursula K Le Guin, autrice infiniment célèbre de la littérature sfff (Et que j’aime beaucoup ! ).

Le cycle comprend plusieurs autres romans : Planète d’exil, La cité des illusions, La main gauche de la nuit, Les dépossédés et Le dit d’aka qui contient aussi Le nom du monde est forêt (auparavant édité séparément). Pour info, si jamais vous êtes perdu dans sa bibliographie, Nevertwhere a écrit un guide de lecture qui peut être d’une grande aide si vous souhaitez découvrir Ursula K Le Guin.
De mon côté, je la connaissais pour sa saga Terremer mais pas encore pour ses œuvres du cycle de Hain, qui sont résolument tournées vers la science fiction. J’ai décidé cet été de faire le tour de sa bibliographie, en lisant le cycle dans son ordre de publication. J’ai donc hâte d’avancer dans ma lecture pour découvrir enfin Les dépossédés et La main gauche de la nuit qui sont si célèbres (et finir par le bifrost dédié à Le Guin qui trône déjà dans ma bibliothèque!).
Le monde de rocannon…
Ce livre commence par un prologue sur Semle, descendante des rois Angyar, qui part à la recherche d’un joyau qui aurait dû lui revenir mais semble disparu. Semle vit sur une planète du système Formalhaut II peuplée par 5 espèces pour qui le voyage spatial reste un mystère. Elles évoluent en effet dans un monde féodal et ne possèdent pas de technologie avancée.
Cependant, la quête du joyau de Semle l’amènera à vivre un voyage long de plusieurs années, pour récupérer le joyau auprès de Rocannon, un ethnologue de la ligue de tous les mondes. Ce prologue est à mon sens très intéressant, et marque bien le tempo pour le reste du roman: il mêle très vite fantasy et SF. L’univers dans lequel évolue Semlé pourrait très bien constituer la base d’un roman de fantasy, mais l’intervention de la ligue et du voyage spatial replace le tout dans le genre de la science fiction.
Plus tard, Rocannon sera alors envoyé sur la planète pour y étudier ses habitants. L’histoire se passe en bordure d’une guerre galactique, si bien que le vaisseau de Rocannon et le reste de l’équipage sont détruits par des ennemis de la ligue peu après son arrivée sur la planète. Il demeure donc seul et doit trouver le moyen de contacter la ligue pour l’informer de la présence d’une base ennemie sur la planète, et empêcher la destruction de ses peuples, si insignifiants aux yeux des rebelles. La guerre n’épargne en effet pas les populations autochtones, qui sont décimées sans aucune pitié.
C’est un roman court mais qui contient pourtant une très grande quantité d’informations sur les peuples et l’univers créé par Le Guin. L’intrigue n’est pas haletante, mais le texte se lit avec plaisir, clairement on a envie d’y revenir. La richesse du récit est très plaisante et l’univers qui se dessine doucement dans ce premier ouvrage est très prometteur. Il laisse une place importante à l’illustration des différentes cultures et de leur modes de vie. Un aspect qui m’a bien plus était d’ailleurs le fait que Rocannon se balade partout avec un petit livre, un guide des différentes espèces et lieux de la planète, dont certains extraits sont inclus dans le roman. Pour plusieurs des peuples présents, la télépathie joue aussi un rôle important, et deviendra également importante pour Rocannon au cours du récit.
Par ailleurs, les légendes occupent une place importante dans ce récit. Elles font par exemple mention de créatures humanoïdes qui ressemblent à des anges et qui mèneront Rocannon à se demander si elles ne sont pas en réalité une espèce intelligente.
Le micro bémol…
Cependant, certains passages souffrent d’être traités trop rapidement, et perdent légèrement en compréhension. J’ai par moment raté quelques informations qui étaient pourtant importantes pour la suite du récit. Cela n’enlève rien au plaisir de redécouvrir le style d’écriture de Le Guin, qui conserve un aspect très poétique. Si le récit n’est pas très original, le récit reste bien mené, divertissant et agréable à lire.
J’ai hâte de lire la suite du cycle !
Chroniques des camarades Blogger et bloggeuses : La Geekosophe – autres ? (Ce cher Google ne semble pas m’en proposer d’autre, mais n’hésitez pas à corriger dans les commentaires ! )


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