[Chronique] Vaisseau d’arcane 1, les Hurleuses, Adrien Tomas

Pour cette chronique, je vais vous parler de ma découverte d’un auteur que je voyais passer sur les réseaux sociaux avec beaucoup de curiosité : Adrien Tomas avec le premier tome de Vaisseau d’arcane, Les hurleuses, publié aux éditions Mnemos.

Non seulement j’ai vu passer plusieurs critiques très positives sur ses textes, mais en plus j’ai pu voir dans sa bio qu’il avait une formation de biologiste, et je suis toujours curieuse de lire des auteur.ices qui partagent une passion pour la science! Il est aussi l’auteur de Notre dame des loups , la geste du sixième royaume ou encore de la trilogie du chant des épines. Que de textes qui sont maintenant sur ma wishlist ! Il a également publié des textes destinés à un public plus jeunes, notamment Engrenage et Sortilèges et Dragons et mécanismes.


Les hurleuses constitue le premier tome d’un dyptique, et je peux déjà vous dire que j’ai regretté de n’avoir pris que le tome 1 aux dernières Imaginales. Mais d’un côté le tome 2 était en rupture si je ne me trompe pas donc de toute façon, je n’aurais pas pu le prendre ! 


L’intrigue principale tourne autour de la fuite vers les Hurleuses de Sof, dont le frère, Solal, un écrivain à la plume (trop?) acérée, est foudroyé par la magie de l’Arcane. Cela sous-entend qu’il devient un vaisseau d’arcane, un réceptacle de magie, que les habitants du Grimmarck utilisent comme source d’énergie pour tout un tas de trucs dans leur société, comme faire fonctionner les Arcanorails par exemple. Les vaisseaux d’arcane sont nourris, logés, mais au service du Grimmarck et dépourvus de toute liberté, scotchés à un convecteur qui récupère leur énergie magique. Lorsqu’ils sont « touchés » par la magie, leur conscience et tout ce qui fait d’eux des humains (language, réflexion, prise de décision…) disparaît . 

Mais Sof est persuadée que Solal a conservé une part de lui-même et se bat pour qu’il ne soit pas utilisé par les autorités de l’edilat, alors qu’ils sont traqués par Nym, un opérateur (=assassin) de l’edilat chargé de les retrouver.


En parallèle , une complexe intrigue politique se dégage des pages, ce qui amène une vraie profondeur au texte. Le grimmarck est dirigé par un ensemble de nobles qui semblent tout à fait corrompus, et constitue une cible dans l’objectif expansionniste de la Tokvie. On découvre également plusieurs espèces, dont certaines ont été créées par le biais de mutations liées à la magie d’arcane. C’est le cas par exemple des pixies ou encore des poissons crânes, créatures de type insectes avec une intelligence collective pour les premières et poissons des abysses qui ont réussi à former une réelle société pour les seconds. 

Sur ce point, j’ai adoré découvrir le personnage de l’ambassadeur Gobba Do et la société des abysses. Pour vivre à la surface, ils se baladent dans un espèce d’aquarium portatif, scaphandre qui conserve les propriétés de l’environnement des abysses. C’est assez sympa à imaginer. Son espèce communique également par des signaux luminescent, ce qui me rappelle forcément les Aéluon de Becky Chambers, dont les pigments changent en fonction de leurs émotions. 


On y parle aussi des Orcs, qui sont bien loins de l’image classique du monstre méchant qui casse tout. Cette espèce semble avoir construit une société complexe et faire preuve de bien plus d’humanité que les humains . 


Conclusion 


J’ai vraiment hâte de découvrir la suite et de lire le tome 2, déjà dans ma PAL depuis Noël 😊  La plume est très agréable à lire, l’intrigue commence vite, on est directement plongé dans l’action. Les personnages et différentes espèces sont très intéressants et apportent une vraie richesse au récit. Je l’ai dévoré tres vite, et je ne manquerai pas de tester les précédents (et futurs!) romans de l’auteur.