Chronique

Aatea, Anouck Faure [Chronique]

Pour cette nouvelle chronique, nous allons parler d’un texte paru aux éditions Argyll, qui a été pour moi un vrai coup de cœur. C’est un roman rédigé par Anouk Faure, autrice également de La cité diaphane dans la même maison d’édition et chez Pocket en poche. L’édition s’accompagne aussi de superbes illustrations de l’autrice, un point que j’ai trouvé super chouette. 

Et bien, quelle claque ! Je rejoins sans souci les avis très enthousiastes que j’avais lu sur ce roman, c’est un texte incroyable ! Il est resté bien trop longtemps à patienter dans ma PAL. En grosse difficulté pour lire ces derniers mois, j’avais peur de le sortir de PAL et de faire face à un texte trop compliqué, trop sérieux. Finalement, j’ai été complètement charmée et j’ai embarqué pour un voyage plein d’émotions, de douceur mais aussi d’injustice, de dangers et de peines. 

L’idée de base m’avait déjà conquise, le prologue était plus que prometteur, et le reste du roman était incroyable.

Anouck Faure nous amène découvrir La nuée, un ensemble de strates d’océan qui s’étendent sous les îles. Les habitants sont reliés à leurs îles par un processus étrange, la présence d’un filament. Ce filament, Aatea, le personnage principale qui donne le nom au roman, en est dépourvu car il est né juste avant que son groupe atteigne leur nouvelle ile. Ce petit détail va complètement changer son destin, lui qui, fils de reine, aurait pu pouvoir rejoindre la caste de grands navigateurs, se voit traité en paria et mis à l’écart. Sans filament, il ne peut même pas réellement toucher l’île, sans risquer d’en mourir. Mais il peut explorer librement la Nuée, qu’il perçoit, “oncoit”, et découvrir ses profondeurs et ses mystères cachés, encouragés par les histoire d’Atura, la grand-mère. 

L’univers est captivant et hyper original, si curieux que j’ai parfois eu un peu de mal à l’imaginer, mais c’est ce que j’ai finalement beaucoup apprécié. Chacun est libre de lui donner les contours qu’il souhaite, aidé par les belles illustrations qui accompagnent le texte. Car la nuée est étrange, difficile à déchiffrer, il n’est pas évident d’imaginer comment on peut voguer sur ces flots. J’imagine un espèce de mélange entre du vide, et des vagues, des espèces de bulles d’océans parfois mouvantes et agitées.

Ensuite, j’ai adoré les personnages et les rencontres qui parsèment le voyage d’Aatea.  Il y a finalement peu de personnages, avec Aatea et quelques autres qui reviennent régulièrement, mais tous sont fascinants. Notamment, Atura, l’enfant.. en peu de lignes, peu de pages, on se sent proches d’eux, on s’y attache très fort. Le récit regorge d’émotions et nous emporte de manière assez bluffante dans cette expédition, avec une soif de liberté et de découverte.

L’écriture est belle, poignante, efficace. Elle nous fait parfaitement partager l’attraction de la Nuée, la peur de s’y perdre, l’envie d’explorer. 

autres avis : le nocher de slivresle bibliocosmeau pays des cave trollsblabla de tachanles histoires de Lullaby – Just a word

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