Chronique

[Chronique] La cité Diaphane, Anouck Faure

Pour cette nouvelle chronique, je vais vous parler d’un roman publié il y a quelque temps chez Argyll, la cité diaphane d’Anouck Faure. C’est un peu honteuse que j’avoue que je ne la connaissais pas avant de lire ce texte,  et que c’est a cette occasion que j’ai découvert qu’elle était déjà bien connue en tant qu’artiste pour ses gravures, qui sont effectivement superbes ! 

Malgré la qualité d’artiste de l’autrice, ce roman ne déroge pas a l’habitude d’argyll de faire signer ses couvertures par Xavier Collette, qui offre encore une fois une couverture sublime. Cependant la petite surprise est qu’une fois le roman ouvert, on a le plaisir de découvrir les gravures d’Anouck Faure, qui viennent accompagner quelques passages clés du roman. 

Le roman fait partie de ceux qu’on peut placer sous la catégorie de « Dark fantasy » , une fantasy noire, sombre. Il prend place à la cité de Roche-étoile, cité sainte, qui honore la déesse sans visage. Elle est cependant devenue une cité morte, sombre, effrayante, où un poison mortel s’écoule dans les sources d’eau. On parle du mal d’onde,  qui a détruit la cité et tué quasiment tous ses habitants. L’archiviste du royaume voisin à la mission de s’y rendre et de chercher à percer le secret du mal d’onde, de comprendre ce qui a mené au déclin de la cité. 

L’atmosphère et l’ambiance de ce roman sont assez impressionnantes et infiniment intrigantes. Tout est fait pour donner au texte une aura mystérieuse et pesante, macabre même. Les personnages n’ont pas de nom, ils sont un forgeron,  un mendiant ou une princesse qui vit encore dans les profondeurs de la cité. Ils évoluent un peu comme des fantômes. Un nom est cependant répété de nombreuses fois : celui de Vanor, qui semble lié au destin de Roche-étoile.  L’intrigue est dévoilée progressivement, la cité de Roche-étoile cache bien ses secrets. Le récit a donc un rythme intéressant,  même si j’ai eu l’impression qu’il avait parfois quelques longueurs. Rien de bien méchant cependant, j’ai pris grand plaisir à cette lecture. 

L’autrice dit avoir été inspirée par des œuvres telles que Dark Souls, mais je n’ai pas joué plus de 5 minutes a ce jeu donc je ne peux pas vraiment commenter là dessus (j’ai testé le 1 l’an dernier, suis morte environ 1000 fois, puis j’ai arrêté 😅). De mon côté, je m’imaginais  cette merveille architecturale comme une espèce de mélange entre la tour de Saruman et une version dark et désolée de Rivendell. Avec le sentiment que la cité avait été belle et somptueuse par le passé,  avant le désastre du mal d’ombre, avant d’aborder cet aspect décrépit et corrompu. J’ai adoré imaginer cette cité obscure qui surplombe un éperon rocheux. Dans ma tête, tout avait une couleur d’un bleu, violet foncé, un peu comme la couverture. Et c’est vrai que ça ferait un cadre parfait pour un jeu vidéo ou un jdr (je l’ai d’ailleurs lu en écoutant la BO de Witcher 3, et ça fonctionne franchement pas mal).

Finalement le point fort de ce texte, c’est vraiment pour moi l’aspect immersif de la plume, l’utilisation d’un style littéraire qui fait tout pour nous plonger dans cette cité et dans une ambiance ténébreuse à souhait. Les illustrations y participent aussi, des gravures en noir et blanc qui reflètent parfaitement la noirceur du texte. Cette cité induit une fascination grandissante au fur et à mesure du roman, elle a un côté envoûtant.

Autres avis : Chut maman lit Les chroniques du chroniqueur sometimes a bookYuyine Fourbis et têtologielullastories au pays des cave trollsle bibliocosmefantasy à la carte Just a wordLéna au puits des mots

1 réflexion au sujet de “[Chronique] La cité Diaphane, Anouck Faure”

Laisser un commentaire