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[Chronique] Les flibustiers de la mer chimique, Marguerite Imbert

Les flibustiers de la mer chimique, je bavais dessus à chaque balade librairie depuis sa sortie, jusqu’au jour où on me l’a finalement offert. Je l’ai donc dévoré rapidement et avec plaisir!

Ce roman de science-fiction de Marguerite Imbert a été publié aux éditions Albin Michel Imaginaire avec une couverture bien intrigante signée Sparth. Le résumé de la 4e de couverture promettait du post apocalyptique et des pirates en sous marins, et je n’ai pas été déçue. Encore une fois, j’ai tellement traîné pour écrire cette chronique que je me suis demandé s’ il ne sortirait pas bientôt en poche, mais je n’ai pas encore trouvé d’info sur une éventuelle sortie. 

Le roman se passe sur une terre chaotique, où les océans et les mers sont pollués et invivables, où des tas d’humains sont morts, où des poulpes géants chassent ceux qui osent s’aventurer en mer, où on manque de médicaments et où des clans se font la guerre pour récupérer les rares ressources restantes. Rien de bien fun quoi. Sauf que… si. Le roman rend le tout incroyablement fun et rafraîchissant.

Ismael, naturaliste en mission pour Rome est secouru (i.e., fait prisonnier) par l’équipage du Player Killer, un sous-marin des flibustiers de la mer chimique commandé par Jonathan. Jonathan est un personnage hilarant et surprenant, fan de jeux vidéos et de musique. Il semble complètement barré, incontrôlable, sans inhibition et … dangereux. Les flibustiers sont les seuls à pouvoir se déplacer dans les profondeurs de la mer chimique, et ont l’avantage de contrôler des monstres marins. L’équipage est un mélange de personnalités les unes plus barrées que les autres. 

Un second arc narratif propose de suivre Alba, jeune graffeuse, l’une des dernières. Ce mot curieux qui apparaît déjà dans le résumé signifie qu’elle est dépositaire de l’histoire et de la mémoire des humains. Elle possède des connaissances étendues (bien que purement théoriques), mais zéro capacités sociales. On la pardonne en apprenant qu’elle vivait seule, en ermite, à bouquiner dans une grotte jusqu’à ce que les Etoilés viennent de force l’amener devant la métareine, qui gouverne les survivants de Rome. Rome est restée une cité puissante, dont les habitants et servants de la métareine ont un penchant bien trop affirmé pour le transhumanisme, les améliorations technologiques des humains, malgré le danger que cela représente pour ceux qui subissent ces changements. 

Alba a un tempérament bizarre et une forte tendance à parler toute seule, ce qui renforce son côté singulier en marge de la société. Honnêtement, elle a un côté pénible… mais qu’on adore. Elle parle bien trop, elle pense tout savoir (et le fait savoir), elle cause toute seule, fait référence à sa petite araignée dans la tête, mélange tout ce qu’elle a lu, n’a aucune connaissance pratique sur la vraie vie. Cela aboutit à des échanges et des situations très drôles. 

Dans ce contexte, on ignore finalement ce qui a provoqué les catastrophes menant à la destruction des mers et de la société humaine. C’est ainsi l’une des thématiques clés du roman : la mémoire et sa fragilité. 

Même si le monde décrit est au bord du gouffre,  le roman ne manque pas de bonne humeur et d’humour ! Il est aussi fourré de plein de références à notre société actuelle, de game of thrones à warcraft et ça m’a bien fait marrer de voir le point de vue des personnages sur nos activités actuelles. Le ton est fun, barré et accrocheur. Ça change des romans de SF classiques et c’est très agréable. J’ai été largement conquise par la plume et cette écriture délirante. Pendant les premières pages, j’ai pourtant eu un peu de mal à voir où allait l’intrigue et à m’accrocher aux personnages, mais d’un coup, j’étais accro! Le roman a une petite ambiance de cauchemar, avec des monstres et une eau polluée, mais un côté complètement délirant qui fonctionne super bien.

Bref, c’était un délice de lecture!

Autres avis: Sometimes a book l’épaule d’orionle nocher des livres – le dragon galactique au pays des cave trollsles blablas de tachanombrebonessometimes a book – le bibliocosmela geekosophequoi de neuf sur ma pilel‘ours incultechut maman litFeygirl

4 réflexions au sujet de “[Chronique] Les flibustiers de la mer chimique, Marguerite Imbert”

  1. Je n’ai absolument rien compris à ce bouquin, ni à son message. C’est très frustrant, parce que je lis dans bcp de chroniques que c’est bourré d’humour mais je n’avais même pas capté ça ^^ J’ai fini par l’abandonner de dépit et d’ennui 😦

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