Chronique, Summer Star Wars

[Chronique] Le chant des fenjicks, Luce Basseterre

Rendez vous aujourd’hui avec un joli space opéra : le chant des Fenjicks de Luce Basseterre aux éditions Mnémos. Comme je suis très très en retard dans mes chroniques, j’ai lu ce roman en avril ou qqch comme ça et n’ai finalisé la chronique que cet été. Mais ça tombe bien, c’est le summer star wars chez Lhisbei, donc on en profite pour poster les chroniques de Space opéra !

Le récit se place dans le même univers que son autre roman, la débusqueuse de monde, dont il constitue la préquelle. Notez qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu la débusqueuse de monde pour apprécier le chant des Fenjicks. C’est mon cas et cela ne m’a posé aucun souci.

Luce Basseterre est une autrice française qui a passé plusieurs années au Canada et qui a plusieurs romans et nouvelles à son actif. Elle a participé à l’organisation des Aventuriales, un festival littéraire que certains ont peut être la chance de connaître.

Pour ce roman, une fois n’est pas coutume, les éditions Mnémos nous offrent une couverture magnifique signée Vadim Kashin. Cependant,je ne sais pas si les vaisseaux sont censés représenter des Fenjicks, mais dans ce cas je m’attendais à quelques chose de beaucoup plus animal, organique, puisque comme vous le verrez plus tard dans cette chronique, les cybersquales sont loin d’être de lisses créatures de métal…

Un space opéra dans un monde complexe

Dans ce roman, nous faisons la rencontre de plusieurs races, non humaines pour la plupart, et de très nombreux personnages. Le texte est un roman à plusieurs voix, écrit du point de vue de ces différents personnages. Au début, cela rend la lecture un peu complexe car il n’est pas évident de s’y retrouver. De même, chaque race a sa société et ses intrigues politiques, qui ne sont pas évidentes à comprendre aux premiers abords. Heureusement, après quelques pages cette difficulté s’estompe. C’est au contraire ce qui fait la richesse de ce roman, il est très intéressant de varier les points de vue narratifs. Il y a tout de même certains personnages principaux qui reviennent régulièrement : Waü, Smine Furr et des cybersquales qui se succèdent : ces fameux Fenjicks que le titre mentionne. C’est donc un univers complexe et dense qui a été créé par Luce Basseterre, mais tout à fait passionnant.

Je vais revenir rapidement sur les principales races et les deux principaux personnages de ce récit.

Waü Nak Du, tout d’abord, un;e Chaleck, une espèce non genrée hermaphrodite qui utilise un langage inclusif, ce qui peut déstabiliser au début. Cependant rassurez-vous, on s’y fait vite. Tout comme dans After d’Auriane Velten, passé quelques pages on prend le pli et on s’y fait. Waü doit rattraper quelques bévues, liées à une tentative peu productive d’élever des cybersquales. Ce projet a été coûteux et est vu d’un mauvais œil par les dirigeants. Waü doit donc trouver un plan B pour rentabiliser le projet et prouver son utilité.

D’un autre côté nous faisons la connaissance de smine furr, un félidé. Mais peu à peu, ces 2 personnages laissent la place au Fenjicks, qui deviennent les personnages principaux de la 2e partie du roman. C’est là que la difficulté revient un peu à la lecture, car il y a beaucoup de cybersquales qui interviennent et on perd un peu le fil à se demander qui est qui. Peut être qu’un petit listing en fin de roman pourrait aider à s’y retrouver. Néanmoins, je me suis dit qu’au final ce n’était pas si grave de s’y perdre un peu, que cela appuie le fait que les cybersquales rêvant de liberté sont nombreux, contrairement à la croyance des Chalecks.

Le chant de la rébellion

Mais finalement que sont donc ces cybersquales ? Ce sont des individus fenjicks, animaux immenses vivants dans l’espace, modifiés par les Chalecks pour en faire des vaisseaux de transport après leur avoir implanté une IA. Bien sûr, les humanoïdes pensent avoir un contrôle absolu sur ces créatures… mais il semblerait qu’il leur reste un peu de conscience derrière leur IA. Suffisamment pour entendre le chant de leurs confrères spatiaux et rêver de liberté. C’est là que l’intrigue prend son envol : la rébellion des cybersquales envers les chaleks qui les réduisent à de simples transporteurs. Waü et Smine Furr se retrouvent à prendre place de manière tout à fait involontaire dans cette rébellion, ce qui marque une certaine évolution de leur personnages. Waü commence par exemple au début du roman en défendant fortement l’utilisation des cybersquales et le fait de leur implanter une IA.

Le mot de la fin

Malgré des difficultés au début du fait de la complexité de l’univers et du nombre important de narrateurs impliqués dans ce récit choral, j’ai apprécié cette lecture. Les thématiques traitées sont très riches : asservissement, liberté, indépendance, solidarité et tolérance. Le récit choral rend parfois le tout un peu confus, mais l’effort vaut vraiment le coup car l’univers est fascinant et l’intrigue très chouette également. je ne manquerai pas de lire la débusqueuse de monde, qui est de toute façon déjà bien au chaud dans ma bibliothèque.

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4 réflexions au sujet de “[Chronique] Le chant des fenjicks, Luce Basseterre”

    1. En lisant les chroniques j’ai l’impression qu’on est pas mal à avoir eu ce sentiment 🙂 j’ai vraiment bcp aimé le monde qu’elle a créé, je vais lire vite la debusqueuse de monde pour en découvrir un peu plus. J’aimerais bien suivre encore ces Fenjicks, c’est tellement fascinant ça ouvre des tonnes de possibilités

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