Chronique, Summer Star Wars

[Chronique] Superluminal, Vonda McIntyre

Bonjour à tous ! 

Cette chronique marque le retour du blog, et le premier post dédié au challenge Summer Star Wars, qui met de la SF dans notre été ! 

J’aimerais discuter d’un ouvrage que j’ai eu le plaisir de recevoir de la part des éditions Mnémos, que je remercie beaucoup pour l’envoi, Superluminal de Vonda McIntyre traduit par Daniel Lemoine. Ce titre est le premier de leur nouvelle collection, Stellaire, dédiée à l’espace et qui semble extrêmement prometteuse. Vous noterez déjà une charte graphique sublime avec cette couverture magnifique (même si on est pas si surpris, dans la mesure où il faut avouer que mnémos a souvent de sublimes couv).

Un mot sur Vonda McIntyre

L’autrice m’était totalement inconnue et je suis très heureuse d’avoir pu découvrir ce texte. C’est une autrice américaine de SF, qui a reçu plusieurs prix littéraires, notamment les prix Nebula et Hugo. Elle semble souvent comparée à Ursula K Le Guin, car elle porte un intérêt particulier à ses personnages. Les fans de SF en ont peut-être déjà entendu parler, car elle a également contribué aux romans et films Star Trek. La préface d’olivier Bérenval à supraluminal fait référence à plusieurs de ses textes, et donne vraiment envie de découvrir plus en détail sa bibliographie.

Elle fait également parti des auteur.ices qui ont initialement une formation scientifique, ici de biologie avec une spécialisation en génétique diplômée de l’université de Washington. D’ailleurs c’est un point sur lequel j’aimerais bien revenir à l’occasion d’un article futur (je fais de la science donc j’ai un petit faible pour les auteur.rices qui partagent cet intérêt 😋).

De kwa ça parle ? 

Le récit tourne autour du personnage de Laena, qui ne possède plus son cœur (Le récit débute d’ailleurs par une phrase d’accroche magnifique, que je vous laisserai découvrir si vous êtes curieux…), de manière à supporter la difficulté des voyages interstellaires et de pouvoir traverser le Flux. La maîtrise du Flux et de ses dimensions permet en effet à l’humanité de voyager à loisir dans l’espace, à des distances immenses. Il y a bien sûr parfois quelques ratés, des vaisseaux qui se perdent en route, mais cela reste exceptionnel. 

Leana est donc l’une des rares pilotes, ce qui signifie qu’elle peut rester éveillée pendant la traversée et se diriger dans le Flux. Le début du roman suit ses premières heures d’éveil après la perte de son cœur, remplacé par une étrange machinerie interne. Leana est bien trop impatiente pour rester à l’hôpital à subir on ne sait quels examens avant son premier vol, et file donc entre les pattes de ses médecins pour découvrir le monde dans sa nouvelle identité, son nouveau corps.  On la suit donc dans l’apprentissage du fonctionnement de son corps délesté de son cœur, dans ses relations avec ses coéquipiers, pilotes et membres des équipages, puis dans ses premières missions.

En particulier, elle se lie d’amitié et de tendresse à Radu, un membre des équipages qui vient de Crépuscule, une planète qui a subi une lourde épidémie, sur laquelle Leana était venue intervenir pour aider les habitants. Depuis, Radu espérait la revoir. Sans surprise, ils tombent amoureux, mais les changements liés à la nouvelle vie de pilote de Leana semblent incompatibles avec le fait d’aimer un membre de l’équipage. Leur histoire est donc intense, mais courte.  Elle a cependant totalement sa place dans l’intrigue, même si je ne vous dévoilerai pas pourquoi…

Lors de son premier vol en tant que pilote, et sa première réelle expérience du Flux, les choses semblent mal tourner. Le flux est en effet un endroit dangereux, mal compris, difficile à décrire. Cela donne un vrai Sens of Wonder à la lecture. Le Flux fait rêver, et ouvre des tonnes de possibles. 

En parallèle, on rencontre également Orca, une plongeuse. Elle est originaire d’un peuple qui vit sous l’eau, et qui a utilisé des modifications génétiques pour faire évoluer les individus. Orca a une fascination forte pour les voyages spatiaux, et est membre des équipages. Elle rencontre Radu avec qui elle se lie d’amitié, et se retrouve vite liée aux événements de la trame principale. 

Mon avis

La lecture est très agréable. Je suis très heureuse d’avoir pu découvrir cette autrice et suis très curieuse de ce qu’elle a pu écrire d’autre.

Au début de ma lecture, j’ai eu d’abord le sentiment que le comportement de certains personnages sonnait parfois faux, paraissait peu réaliste. Ce sentiment s’est cependant estompé au fur et à mesure que j’ai avancé dans ma lecture. 

J’ai apprécié le questionnement sur l’identité qui va de paire avec l’évolution du personnage de Leana. Est-elle toujours la même malgré tous ces changements ? Elle semble rejetée par ses anciens équipiers, mais adulée par beaucoup, fascinés par les capacités des pilotes. Les personnages sont beaux et intéressants, complexes. On est sur une SF humaniste, qui place les êtres vivants et personnages au cœur du récit, ce que j’apprécie beaucoup. 

Néanmoins, on a du coup tendance à s’y perdre un peu au niveau de la trame et de l’objectif du roman, dont certains aspects sont assez confus. Le rythme du récit est assez aléatoire et manque peut être d’équilibre. La première moitié est fascinante pour ce qui est de découvrir les personnages, mais assez lente au niveau de l’intrigue, alors que tout s’accélère (trop?) dans la seconde moitié du roman. 

Par contre, l’univers est fascinant, vraiment. J’aimerais beaucoup en savoir plus sur Orca et les plongeurs, sur le fonctionnement de leur société, sur la maladie dont ont souffert les habitants de Crépuscule, sur la physiologie des pilotes, sur le Flux. Il y a de nombreux thèmes que j’aurais aimé voir développés davantage.

Globalement c’était donc une lecture agréable, pendant laquelle j’ai passé un bon moment.

Je remercie encore les éditions Mnemos pour leur envoi et pour cette belle découverte.

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